Le Comte de Saint-Germain

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Le comte de Saint-Germain est mentionné pour la première fois en 1710, jusqu’au 27 février 1784, date de sa mort « officielle ».

Saint-Germain impressionnait par ses nombreux talents et connaissances :

  • Excellent musicien, notamment au violon et au clavecin
  • Polyglotte et érudit dans de nombreux domaines
  • Ambidextre, capable d’écrire simultanément des textes identiques des deux mains
  • Prétendait connaître les secrets de l’alchimie, notamment la fusion des diamants
  • l prétendait pouvoir faire disparaître les taches des diamants
  • Certains lui attribuaient le pouvoir de transformer le cuivre en or
  • Il laissait entendre qu’il possédait le secret de l’immortalité

Il avait trouvé enfin le secret de rajeunir voire même de ne pas mourir, on prétendit que le comte de Saint-Germain avait proposé un remède universel pour la guérison de toutes les maladies.

Dans la Gazette de Brunswick n°59 du 12 avril 1784 on on pouvait lire ce qui suit :

« Le comte de Saint-Germain, dont la mort a été mentionnée dans ces feuilles, ne mérite pas les adjectifs employés. Il avait des particularités que l’on trouve chez tous les génies. Des personnes qui l’ont connu de près et dont le jugement ne peut être suspecté, certifient qu’il était un homme d’une grande profondeur en matière de connaissance de la nature, qui employa ce qu’il savait, jusqu’à la fin de sa vie, pour le bien de l’humanité. De grands princes, pleins de discernement, lui accordèrent leurs bienveillance et protection. Lorsqu’il fut atteint de paralysie, il resta pleinement conscient et supporta la décision du grand Être causal du Tout avec une soumission particulièrement illuminatrice et exemplaire.»

Relation avec Louis XV

Le comte gagna rapidement la confiance du roi Louis XV :

  • Il fut logé au château de Chambord où il installa un laboratoire
  • Le roi l’utilisa comme diplomate officieux, ce qui irrita le ministre Choiseul
  • Louis XV ne tolérait pas qu’on se moque du comte en sa présence

Débuts et premiers voyages

Saint-Germain serait né vers 1660, bien que ses origines exactes restent mystérieuses. Ses premiers voyages documentés remontent au début du 18e siècle :

  • En 1710, il aurait été aperçu à Venise, paraissant alors âgé d’environ 50 ans.
  • De 1715 à 1735, il aurait entrepris de vastes voyages, se rendant notamment en Amérique centrale, au Portugal, en Turquie, en Perse et à Malte. Certains récits mentionnent également des séjours en Afrique, en Inde et en Chine.

Apparitions en Europe

À partir des années 1730, Saint-Germain commence à faire des apparitions remarquées dans les cours européennes :

  • 1735 : Première trace historique à La Haye, aux Pays-Bas.
  • 1737-1742 : Séjour à la cour du shah de Perse.
  • 1743 : Présence à Londres, où il est arrêté comme espion jacobite.
  • 1745-1746 : Séjour à Vienne chez le prince Ferdinand Lobkowitz.
  • 1749 : Arrivée à Paris sur invitation du maréchal de Belle-Isle.
  • 1758 : Installation au château de Chambord en France

Missions diplomatiques et voyages ultérieurs

Dans les années 1760-1770, Saint-Germain poursuit ses pérégrinations, souvent liées à des missions diplomatiques ou politiques :

  • 1760 : Mission diplomatique à La Haye et Londres pour le compte de Louis XV.
  • 1762 : Séjour à Saint-Pétersbourg, où il aurait participé au coup d’État plaçant Catherine II sur le trône.
  • 1766 : Séjour à la cour du roi de Prusse Frédéric II.
  • 1768 : Présence signalée à Berlin.
  • 1769 : Passages en Italie, en Corse et à Tunis.
  • 1770 : Apparition à Livourne en uniforme de général russe.
  • 1779 : Installation à Gottorp, auprès du landgrave de Hesse-Cassel.

Dernières années

Les dernières années de Saint-Germain sont moins documentées, mais il aurait continué à voyager :

  • Il aurait rencontré secrètement Marie-Antoinette en 1774 pour lui faire des révélations sur l’avenir de la monarchie française1.
  • Selon certains récits, il se serait rendu en Suède peu avant la Révolution française.

Le comte de Saint-Germain aurait ainsi parcouru une grande partie de l’Europe et du monde connu à son époque, laissant derrière lui une réputation d’homme mystérieux aux connaissances et aux ressources apparemment illimitées.

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